Les pédales d'effet - A quoi ça sert?

Les pédales d’effet sont des petits appareils électroniques - contrôlables au pied - servant à appliquer un effet au son émis par un instrument de musique amplifié (comme les guitares électriques ou basses).

Certaines de ces pédales peuvent transformer et façonner votre musique pour lui donner une touche plus unique et personnelle. Nous allons voir ensemble quelles sont les différentes catégories d’effets et leurs spécificités :

1. Pour commencer, il y a les effets de saturation, qui peaufinent et améliorent le son:

 Ils sont classés ici du moins au plus prononcé. 

• Overdrive: C’est un des effets les plus communs à un bon nombre d’amplis de guitare. Il permet d’obtenir une légère saturation sur le signal. 

Créé vers la fin des années 60, il permettait de reproduire le son saturé obtenus par les guitaristes de blues et rock en poussant le volume de leur ampli au maximum.

• Distortion: Cet effet, c’est, en quelque sorte, un super overdrive. Il permet en effet d’obtenir un son un peu plus prononcé et plus de gain que sa petite sœur, l’overdrive. C’est l’un des effets préférés des groupes de rock mythiques. 

• Fuzz: C’est l’effet de saturation ultime ! Utilisez cet effet avec parcimonie car son but est de procurer un son rempli de parasites, de bourdonnements et/ou de sifflements… Ses réglages doivent se faire avec beaucoup de précision, faute de quoi le guitariste deviendra vite inaudible.

Conseil : couplez le fuzz avec un overdrive qui arrondira et adoucira légèrement le son strident et criard du fuzz. 

2. Ensuite, nous avons les effets de filtres, qui permettent d'humaniser le son:

• Equalizer : Il s’agit d’un des effets les plus méconnus des guitaristes. Souvent sous-estimé, il permet notamment d’affiner le signal pour obtenir plus facilement le son recherché. Cela inclut le réglages des basses, des médiums et des aigus.

Astuce :  Pour un réglage optimal de votre equalizer, il suffit de mettre tous les réglages sur 0, puis de monter ou descendre chacun des réglages jusqu’à obtenir le son désiré. 

• Wah : Elle permet de déplacer le filtre sur toute une plage de fréquence, grâce à sa crémaillère intégrée (et non un bouton on/off comme sur la majorité des autres pédales d’effet). C’est un des effets les plus populaires auprès des guitaristes et ce, tous styles confondus.

Elle procure un effet progressif : plus on appuie sur la pédale et plus on étouffe les graves. A l’inverse, plus on relâche la pédale et plus on étouffe les aigus.

3. Il y a aussi les effets de modulation:

• Chorus : Apparue à la fin des années 70, sa fonction essentielle est de donner l’impression d’un effet de chœur même lorsque seul un guitariste joue. Cela donne donc l’impression d’entendre plusieurs guitares jouer simultanément. 

• Flanger : Elle répète le signal d’origine mais avec un léger retard, ainsi qu’une oscillation réglable. Cela donne donc un signal doublé auquel on ajoute une sensation de vibrato, pour donner une impression de va et vient.

Plutôt populaire auprès des groupes de rock, cet effet, inventé par des ingénieurs du son à la fin des années 70 s’utilise aussi bien en son clair que pour grossir une saturation.

• Harmonizer : Ajoute au signal d’origine le même signal, en une ou plusieurs fois, à l’octave, la tierce, la quinte, etc…

4. Mais on retrouve également les pédales temporelles:

L’action de ces effets ne se situe pas sur la fréquence en elle-même du son de guitare, mais sur le temps, en provoquant des retardements du signal. 

• Delay : Construite selon le principe de la chambre d’écho, cette pédale renvoie en quelques sortes le son de l’ampli pour le faire tourner en boucle. Il se répète tel un écho.

Il est possible de régler la fréquence et le nombre des répétitions souhaitées

Cet effet permet d’apporter un côté fluide au jeu du guitariste, aussi bien en solo qu’en arpège.

• Reverb : La reverb est très souvent déjà présente sur les ampli guitares. Mais lorsque l’ampli en est dépourvue, le guitariste a besoin d’une pédale dédiée à cet effet.

Il permet d’influer sur la résonance du son, donnant l’impression de jouer dans une toute petite pièce, ou au contraire, au milieu d’un espace bien plus conséquent.

5. Et pour finir, on a les pédales dynamiques, qui vont nettoyer le son:

• Pédale de compression : Le but de cette pédale est d’uniformiser le signal. On peut donc, grâce à cet outil, agir sur l’attaque, la résonance, mais aussi le déclin (ou sustain) du son. En conclusion, cette pédale permet d’obtenir un son plus homogène, avec des attaques plus incisives, et ce, sur toute la palette de fréquences souhaitées.

Cependant, cet effet nécessite de jouer avec beaucoup de précision : en effet, si le compresseur a la grande qualité de rendre le son de votre guitare plus homogène, il a l’inconvénient de ne pardonner aucun défaut.

• Noise gate : Cette pédale d’effet va couper le signal de votre guitare, à partir d’un certain seuil, l’empêchant ainsi d’accéder jusqu’à votre ampli, et protégeant par ce biais vos oreilles délicates et sensibles. Elle permet notamment l’arrivée intempestive des sifflements non désirés, et du bruit de souffle souvent parasitaire.

CONCLUSION

Nous venons de voir quelques-uns des effets de guitaristes parmi la grande variété existante. Ils sont en constante évolution, tant dans leurs capacités à « changer un son », que dans leur format.

Il est impératif, lorsque l’on cherche à atteindre le son de son guitariste préféré, ou que l’on cherche son propre son, de prendre le temps de faire connaissance avec toutes ces catégories d’effet et toutes leurs variétés.

Il ne faut surtout pas hésiter à faire des essais : vous pouvez brancher les effets dans un ordre puis dans un autre (sachant que l’ordre des pédales influencera le son). Il faut également jouer sur la nuance de ces pédales et trouver la balance qui vous convient. Leur utilisation optimale requiert du doigté, de la sensibilité et du temps.